(flashback) go to hell

Na Jun Hee

Na Jun Hee


Messages : 11
Crédits : me (avatar).
Univers : fantasy.
Age : 27
Occupation : policier, il a été affecté au commissariat de gangnam-gu.

   
Caché dans l'obscurité d'une ruelle dans laquelle d'aucun jugerait malavisé de s'aventurer, tu jettes quelques coups d’œil furtifs autour de toi, t'assurant qu'il n'y a personne d'autre dans les parages. Personne d'autre qui ne saurait se mettre en toi et ta proie... Car voilà maintenant plusieurs semaines que cela dure. Plusieurs semaines que tu es sur la piste de ce rémanent. Faut dire qu'il a su se montrer malin, le bougre. Plus malin que tu ne l'aurais imaginé, passant constamment entre les mailles de tes filets jusqu'à maintenant. Seulement, toi, t'es bien plus malin que lui. Ou, en tout cas, t'en es intimement convaincu. Et, ce soir, tu comptes bien mettre un terme à cette traque qui n'a que trop duré à ton goût...

Écrasant, sous ton pied, la cigarette que tu viens tout juste de terminer, tu portes machinalement ta main à l'arme qui est accrochée à ta ceinture et prends une longue inspiration. Il est temps de passer à l'acte. Temps d'éradiquer un monstre de plus... Pour autant, toi qui d'habitude est du genre à foncer tête baissée, c'est avec prudence que tu t'approches de ce vieil immeuble qui, aux premiers abords, donne l'impression d'être abandonné. Pourtant, t'en es sûr et certain : c'est ici qu'il se trouve. Dans ce trou à rats, qu'il se cache... Une aubaine pour toi, faut dire, car c'est certainement le dernier endroit dans lequel une personne lambda déciderait de venir se perdre, te laissant ainsi tout le loisir de faire le ménage pour effacer toute trace de ton passage avant que quelqu'un ne puisse prendre connaissance du massacre qui aura sûrement lieu, dans les prochaines minutes... T'emparant d'ailleurs de ton arme que tu tiens à bout de bras, à peine as-tu posé un pied dans la bâtisse, tu avances doucement entre ces murs à moitié délabrés, prêt à tirer sur la première chose que tu pourrais distinguer dans la pénombre. « Allez, montre toi, sale fils de chien... On a assez joué à cache-cache, comme ça... »
Na Jun Hee

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Réponse de Dohuk :

Il y a quelques semaines l’un de ses protégés avait émis ses doutes à celui qu’il considérait comme son mentor et son protecteur, vis-à-vis d’une vilaine impression de se faire suivre à la trace. Dohuk n’avait donc point attendu pour lancer son enquête, jusqu’à ce que les doutes du pauvre enfant ne se transforment en réalité. Une réalité horrifiante qui terrifiait le jeune homme plus que tout. Il avait été percé à jour par un chasseur et celui-ci était à ses traces, il se savait proche de la mort à chaque instant, du moins c’était ce qu’il ressentait avant que le métis ne prenne la décision de se débarrasser de l’importun. Après tout, il s’agissait simplement d’auto-défense, tuer avant d’être tué, rien de plus. Dohuk ne pouvait pas se permettre de perdre encore quelqu’un, pas maintenant alors qu’il commençait à reconstruire sa vie loin de ses démons. La décision avait été prise en amont, ils allaient tendre un piège à celui qui en avait après eux, et le rémanent n’aura plus qu’à se débarrasser de lui.

Le jour J arriva bien vite, la sensation d’être épié ne cessant de grandir chez le plus jeune des deux. Ce soir-là, Dohuk décida de laisser à Minjae le soin de fermer la boutique. Après s’être vêtu d’un long manteau noir, le même que son jeune ami, ainsi que d’une casquette et d’un masque il avait quitté le salon pour se rendre au point de rendez-vous. Une fois dans l’immense bâtisse abandonnée, il avait attendu de longues très longues minutes avant d’apercevoir à la fenêtre le jeune Rémanent, bel et bien en vie. Sans le vouloir il laissa un soupire de soulagement s’échapper de ses lèvres, avant de descendre les escaliers pour le retrouver. D’un mouvement de tête il lui indiqua la sortie de secours non sans murmurer « Fais attention à toi. », une fois le jeune homme hors de danger Dohuk s’était glissé dans les couloirs du bâtiment, se tapissant très vite dans l’ombre en attendant sa proie, arme à la main. Celle-ci n’avait pas tardé à pénétrer la bâtisse, et de là où il était le métis pouvait seulement entendre ses bruits de pas. Lentement, il vint resserrer sa prise sur la manche de son couteau militaire, tendant l’oreille pour écouter le moindre changement suspect.

Très rapidement, une voix vint rompre le silence arrachant un petit sourire à l’homme. Masque sur le nez il attendit encore quelques secondes avant de hausser la voix à son tour « En voilà de bien vilaines paroles pour un jeune homme comme toi. » lance-t-il d’un ton moqueur, s’amusant à le voir le chercher du regard. Prudemment, il sortit de sa cachette s’adossant nonchalamment sur le mur avant de déclarer « C’est moi que tu cherches ? » taquin, il profitait nettement de l’obscurité ambiante pour faire perdre tous ses sens au pauvre garçon. Celui-ci eut à peine le temps de comprendre que Dohuk avait déjà disparu, se faufilant à travers les couloirs avec une aisance déconcertante, capacités qu’il devait à ses nombreuses années en tant que soldat. « J’ai une petite question pour toi gamin. Tu as de bons réflexes ? » demande-t-il alors qu’au même moment un couteau, plus petit que celui qu’il avait en main vint se planter dans le mur derrière lui, Dohuk ayant volontairement raté le garçon de peu même si l’obscurité de la pièce lui avait fait rater sa cible initiale. Il ne pouvait pas être parfait du premier coup pas vrai ?
Na Jun Hee

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Traquer, tuer et encore traquer... C'est à ça que se résume ta vie, aujourd’hui. Un bien triste constat, selon certains points de vue. Et c'est vrai que, parfois, il t'arrive de te demander qu'elle aurait été ta vie, si les choses s'étaient déroulées différemment. Si tes parents n'avaient pas été tués par quelques rémanents... Parce que ta haine de ces derniers, elle ne vient pas de nul part. Elle n'est pas apparue comme ça, sans raison. Et cela fait maintenant des années que tu la nourris. Des années qu'elle ne cesse de grandir. De te consumer... A tel point que tu n'en dors presque plus les nuits, celles-ci étant bien souvent rythmées par de nombreux cauchemars. Ces derniers jours n'ont d'ailleurs pas vraiment fait exception à la règle, à ce niveau là. Et ajoutez à cela la frustration de ne pas réussir à mettre la main sur ce fichu rémanent, on peut aisément dire que tes seuls moments de répit n'ont pas forcément été si reposants que ça, tant tes pensées étaient focalisées sur cette traque. Alors quand tu pénètres finalement dans le bâtiment, avec à l'esprit la certitude que cette nuit signe les derniers instants d'une autre de ces pourritures, on pourrait presque lire un très fin sourire se dessiner sur ton visage.

Tu es confiant. Peut-être même un peu trop... Un trait de ton caractère qui t'a déjà valu de te retrouver dans des situations pour le moins délicates. Tu es tellement confiant, à vrai dire, que tu te permets même d'interpeller le rémanent, le notifiant ainsi de ta présence. Et si plusieurs secondes passent sans qu'aucune réponse ne te soit donnée, tu lèves aussitôt la tête, tous tes sens en alerte, lorsque tu entends finalement une voix s'élever non loin de toi. « Et t'as encore rien entendu, crois moi... » que tu laisses alors échapper, dans un murmure, en réponse au ton moqueur de ton interlocuteur. Et, qu'on se le dise, tu le lui ferais bien bouffer, son ton moqueur. Pour autant, t'essayes de garder ton calme, ne prenant même pas la peine de répondre à ses autres provocations et continuant tant bien que mal d'avancer dans la pénombre alors que ta cible semble, quant à elle, s'y déplacer avec une facilité déconcertante. Pendant quelques secondes, tu penses même distinguer une silhouette, quelques mètres plus loin, mais celle-ci est bien trop rapide pour que tu puisses tenter quoique ce soit. Et, finalement, un léger sifflement au ras de ton oreille, le son d'un couteau venant de filer à tout allure tout près de ton visage, te stoppe dans ton avancée.

« Fais chier... » Fixant le couteau qui est venu se planter dans le mur derrière toi, tu serres légèrement les dents, comprenant que tu n'as pas affaire à n'importe qui. D'ailleurs, t'en es convaincu, s'il avait réellement voulu te tuer, là, tout de suite, le joli couteau trônerait d'ors et déjà en plein milieu de ton front. Mais non... Pour l'instant, le rémanent semble vouloir s'amuser avec toi et, qu'on se le dise, il n'y a rien de tel pour commencer à t'agacer... « Alors, c'est ça que tu comptes faire ? Rester cacher et m'attaquer en traître, comme le lâche que tu es ? » A ton tour, à présent, d'user de provocations. « Tu m'diras, venant de quelqu'un de ton espèce, ça m'étonne pas. » Après tout, c'est de cette façon qu'ils ont procédé quand ils ont tué tes parents, les attaquant tels des lâches alors qu'ils n'avaient aucun moyen de se défendre. « Un bon p'tit rémanent, y'a pas à dire... » Laissant échapper un rire jaune, ton arme toujours braquée, tu continues de scruter les alentours, attentif au moindre petit mouvement, et tu reprends, sifflant entre tes dents : « Allez, sois pas timide, sors de ta cachette... Je veux pouvoir voir ton visage d'enculé lorsque je te tuerais ! »
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Réponse de Dohuk :

Le chasseur semblait confiant s’avançant dans la pièce avec une confiance aveugle en ses capacités, le regard fixe Dohuk analyse pendant quelques minutes l’individu avec qui il allait devoir échanger quelques sympathies. Très vite l’ancien soldat se rend compte qu’il n’avait pas affaire à n’importe quel chasseur. Il était vif, analyste, perspicace, mais surtout il ne semblait avoir peur de rien, l’interpellant même de vive voix pour le notifier de sa présence. « Intéressant … » murmure Dohuk tandis qu’un petit sourire vint se dessiner sur ses lèvres, la soirée promettait d’être mouvementée et cette simple idée fit trépigner le trentenaire. Il ne put attendre plus longtemps, se faufilant dans les couloirs pour aiguiser les sens du chasseur, s’amusant à le faire tourner en bourrique. Un bruit sourd à droite, une ombre à gauche, une voix qui s’élève, et subitement le sifflement d’une lame qui frôlerait presque l’oreille du jeune homme. Immédiatement la victime jure, sans aucun doute surprise par cette agression soudaine avant de s’adresser à nouveau au rémanent. « Un lâche ? Si je suis un lâche mon cher, qui es-tu ? » questionne Dohuk caché derrière un mur, les bras croisés et le regard fixant une vieille affiche décrépie. « Tu t’attaques à plus faible que toi. Tu traques. Tu espionnes et tu poignardes par derrière. De nous deux qui est le plus lâche ? Une idée ? Une suggestion ? » s’amuse le rémanent, avant de soupirer et de décoller son mur du dos. Il semble hésiter un court instant avant de s’avancer, laissant ses talons claquer lourdement sur le sol tandis qu’il se rapproche considérablement du chasseur. Dans la pénombre il est difficile de distinguer quoi que ce soit, mais lentement le visage du métis se détache de l’obscurité, se dévoilant petit à petit sous les yeux haineux du chasseur. « Hum … » murmure le rémanent, tandis que son regard glisse le long du corps de son vis-à-vis « Une arme à feu ? Ce n’est pas très équitable tu ne crois pas ? Et si nous jouions autrement toi et moi ? A arme égale ? » propose-t-il avant d’ouvrir son manteau et de tirer un autre couteau de sa ceinture « Partant ? » questionne-t-il en pointant le manche de celui-ci vers le chasseur, attendant son feu vert pour le glisser à ses pieds.
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